Vous allez vite réfléchir!
La dépression est une sujet délicat que beaucoup de monde cherche à éviter. La dépression ça fait peur. Et pourtant elle existe bel et bien. La meilleure façon de la comprendre est d’écouter ceux qui la ressente, et non pas de la juger sur l’expression du visage. Un visage qui sourit n’est pas forcément représentatif d’une personne heureuse.
Lisons justement ce que ces personnes ont à nous dire, sans jugements. Sans stigmatisation. Juste avec respect et un peu de compréhension, ça ne nous fera pas de mal.
1.
« ‘Vous n’avez pas l’air suicidaire’… Je me souviens de ces mots venant de la bouche du docteur juste après lui avoir dit que que je pensais au suicide. Je me souviens de ce moment où, du haut de mes 14 ans, je me sentais inférieure, stupide et embarrassée, quelque chose que ne devrait jamais ressentir une adolescente. Je suis partie confuse ; à quoi je suis censée ressembler ? Une bouteille de pilule dans une main et une note de suicide dans l’autre ? Ces mots m’ont coûté la vie, ce jugement, ces mots si stupides. Je me souviens de cette nuit, l’année dernière, pendant la défonce des médicaments dans le salon. Je me souviens me dire à moi-même : « Je ne peux pas demander de l’aide, je n’ai pas l’air suicidaire, il y a erreur sur la marchandise, ils vont se moquer de moi. » Je me souviens me dire que j’avais rempli ma partie, que je devais ressembler à une personne suicidaire quand je me suis réveillé en salle de réanimation avec tout le monde autour de moi se sentant concerné, inquiet, avec leur visage triste. Ça aurait pu être trop tard, je n’aurais pas été là pour voir ces visages tristes si mon conjoint ne m’avait pas sauvé la vie… Ça, c’est le danger quand on pense que la dépression a un visage, une façon d’être. C’est comme ça que la stigmatisation, l’ignorance et les jugements envers la santé mentale/le suicide affectent ceux qui se sentent mal. Sur ces deux photos je suis suicidaire, peut-être pas de la même façon mais durant ces deux jours différents, des pensées suicidaires me traversaient la tête. Stop aux jugements. Stop à la stigmatisation. »
2.
Ma fille. La veille, avant d’atterrir à l’hôpital, elle était avec son père pour la danse « père-fille » et ils ont passé un moment incroyable ensemble. Heureusement elle est toujours en vie aujourd’hui et elle apprend à combattre sa maladie. Elle avait 8 ans ce jours-là. »
3.
« C’est mon fils, juste avant d’aller voir sur son ordinateur comment se pendre. Deux jours après il n’était plus là. »
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4.
« La dépression n’a pas de visage. Je peux me lever, passer une superbe journée et être toujours suicidaire. La dépression est cruelle et impitoyable, il arrive que le jour où je semble le moins déprimée soit celui où je souffre le plus. Il y a stigmatisation sur les apparences. La dépression accable quand on se couche dans son lit. La dépression ment en souriant en public. La dépression c’est être épuisé de sortir de son lit. La dépression c’est aussi une explosion d’énergie excessive pour essayer de vous distraire. La dépression c’est pleurer, se repentir et redouter. La dépression c’est aussi rire et essayer de s’y adapter. La dépression c’est la nuit noire et le froid. La dépression c’est aussi mener une vie normale et paraître bien. La dépression c’est l’agonie. La dépression c’est aussi une amie, un confort. Ne jugez pas. Vous ne savez jamais ce qu’il se cache derrière un sourire. Soyez indulgents. Vous n’avez pas idée de ce que peut signifier un seul mot pour certains. La dépression n’a pas de visage, stop à la stigmatisation. »
5.
« Cette photo a été prise 7 heures avant que je fasse une tentative de suicide pour la 3ème fois. Cette photo a été prise au matin, nous sommes allé nous promener pour aller déjeuner avec Eli. Nous avons ri et apprécié ce moment. Le soir-même j’ai fait une overdose qui m’a valu une semaine à l’hôpital. Je ne savais absolument pas que j’allais essayer de me retirer la vie ce matin-là, je souriais et j’adorais à quoi ressemblait mes cheveux alors j’ai fait un selfie. Avoir un trouble de la personnalité borderline (qui a mis très longtemps à être diagnostiqué parce que les médecins ne voulaient pas écouter) signifie qu’en quelques secondes, un rien peut changer mon humeur du tout au tout… Etre suicidaire n’est pas seulement pleurer, pour ceux qui ont des troubles mentaux, c’est aussi des décisions instantanées pendant que votre fils dort dans la même maison et que l’amour de votre vie vous a embrassé pour vous dire bonne nuit quelques heures avant… Nous avons besoin d’apprendre comment les tendances suicidaires surviennent et dépasser notre ignorance sur le sujet. En écoutant ou en apprenant, même le moindre signe pourrait sauver une vie. »
6.
« Le visage de la dépression. Parfois il est optimiste. Parfois non. Et avoir une enfant intelligente et belle ne signifie pas que ces sentiments n’existent pas ou qu’ils ne sont pas valides. Elle m’aime dans mes bons comme dans mes mauvais jours. »
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7.
« Moi, deux jours après une tentative de suicide. Les gens n’ont pas « l’air » déprimé, parce que la dépression ne se voit pas sur l’expression du visage. »
Source : Pause Cafein